Pourquoi utiliser le terme de chorégraphie et non pas de réglage ou de direction de combat ?

Le mot chorégraphie vient du grec ancien χορεία / khoreía (danse en chœur) et γραφή / graphê (écriture). Lorsque je crée un combat (entre deux ou plusieurs personnes), je « règle » techniquement des coups spécifiques, je dirige effectivement les combattants comme un metteur en scène dirige ses interprètes, mais, comme un chorégraphe de danse au service du metteur en scène avec lequel il coopère, je recherche la fluidité : fluidité du mouvement bien sûr, mais aussi fluidité de l’intégration du combat dans la mise en scène.

Pour autant, il m’arrive aussi de signer mes combats en tant que Maître d’Armes, terme qui résume à la fois la fonction de chorégraphe et celle de formateur auprès des interprètes qui parfois n’ont jamais touché une arme de leur vie avant que j’en mette une entre leurs petites mains…

Vidéo réalisée par Jonathan Helpert pour le film Rochemort
Avec Pauline Paolini et Romain Canonne
Chorégraphie combats : François Rostain

Chorégraphie de Traczick à Paname

Réalisateur : Jean-Adrien
Avec : Patrice Camboni, François Rostain, Lionel Fernandez et Gunther Vanseveren

Arrivée de d’Artagnan à Paris

Chorégraphie de combats : François Rostain
Avec Romain Canonne, Gunther Vanseveren, Colin Deleau et Jean-Adrien.

Une balade parmi les plus belles ballades de Cyrano de Bergerac

« La Ballade, donc, se compose de trois
Couplets de huit vers…
Et d’un envoi de quatre…
Je vais tout ensemble en faire une et me battre,
Et vous toucher, Monsieur, au dernier vers.»

(Cyrano de Bergerac, Acte I scène 4)

Parmi toutes les chorégraphies que j’ai signées de cette merveilleuse ballade de Cyrano, les extraits suivants des mises en scène de Jacques Weber, Denis Podalydès, Georges Lavaudant et Lazare Herson-Macarel, permettent d’illustrer en quoi le travail du chorégraphe de combats est toujours une nouvelle création au service de la mise en scène et du jeu des acteurs.